Le totalitarisme tranquille

Par Un Odieux Connard.
https://unodieuxconnard.com/about/

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Envoyé par phil_good le 19 janvier 2018 à 17h33

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Murica Vermisseau

Bravo Monsieur !!
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MarcusKhaine

C'est beau!
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john5

Amen.
+ 15 -

Offerus Ne pas prendre au sérieux

Le monde selon Ced.
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magnussoren En réponse à Ced Ver (re-)cyclable

un peu quand même non?
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maht Vermisseau

Mouais, il a raison un peu sur le fond, c'est séduisant comme toujours avec l'odieux connard sur la forme, mais y'a quand même a boire et à manger et les exemples donnés sont pas pertinant :
-Carmen n'a pas été réécrit : Il y a 1 version de Carmen féministe. Mais bon des versions de Carmen, de Romeo et Juliette ou du Petit Chaperon Rouge, y'en a des dizaines, plus ou moins fidèles ou libre (il y a d'ailleurs la "règle 34" à ce sujet).
-Pour Gallimard, c'est un peu pareil. Céline est un grand auteur, mais il ne voulait pas que ces textes soient re-édité (sa femme veut, mais bon à son age...). Ce qui est gerbant ici, c'est que c'est un coup d'éditeur, purement et simplement. Rien à voir avec la liberté d'expression dont Gallimard se fout très certainement : s'ils le sortent, ils peuvent exiger les droits et faire interdire les versions qui sortent sous le manteau.
-Les articles de journaux ? Dès qu'un groupe facebook hurle son indignation ou un truc est retwitté par 200 cons, ils font des articles au titre putassier pour farmer des clics et générer du revenu publicitaire.
Bon voilà j'ai fait mon gauchiasse ! A+
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Whismerhil En réponse à maht Vermisseau

Oui il y a un ou deux exemples pas complètement pertinent, mais sur le fond moi je trouve qu'il a beaucoup raison.
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john5 En réponse à maht

Il est de mauvaise foi et c'est même sa marque de fabrique (et accessoirement le slogan de son blog, proclamé sous le titre...). Mais là c'est sur le fond qu'il est pertinent et qui fait que l'exemple de l'opéra est malgré tout parfaitement valable : ce qu'il dénonce ce n'est pas qu'un opéra soit altéré mais les raisons pour lesquelles ils sont altérés, des raisons qui ne sont ni économiques, ni artistiques ni culturelles mais politiques et idéologique. Et ça c'est une très grosse différence.
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Peevee LoMBriK addict !

ET si on réécrivait Lelombric avec une pensée unique et quelques limites bien placées entre les deux yeux ?
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Bellus

Pourquoi devrait on interdire certain de réécrire des œuvre ? Disney l'a toujours fait en enjolivant les contes qu'il reprenait en dessin animés. Autant que je sache les œuvres originales ne sont pas interdites et quand des gens disent par exemple que la série friends et homophobes etc... ils en font justement la critique.
Donc réécrites des œuvres avec une nouveau point de vue est juste une réinterprétation avec les standard choisi par le nouvel auteur.
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DanoLefourbe En réponse à Bellus Vermisseau

La question c'est l'intention. A savoir vision artistique où vision politique.
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Tormante En réponse à DanoLefourbe Jeune lombric

C'est absurde. Une vision artistique implique une vision politique. Toute œuvre se place dans un contexte et est pensée par quelqu'un, impliquant donc un être politique, donc une vision... politique.
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DanoLefourbe En réponse à Tormante Vermisseau

Oui, mais ici tu parles des idées de l'auteur au moment de l'écriture. Là il est question d'un pouvoir qui n'a rien à voir avec l'oeuvre ou son contexte et qui le dénature pour servir son idéologie bien plus tard.
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Tormante En réponse à DanoLefourbe Jeune lombric

Non mais même. La manière dont elle est exposée ou non, où, quand, comment, est toujours politique. Que cela serve un pouvoir en particulier, c'est autre chose, mais tu ne peux pas faire abstraction des idéologies à partir du moment où le moindre choix est fait.
Le Dictateur de Chaplin ou le Juif Süss de Veit Harlan ne sont pas des œuvres plus politiques que Avengers ou Harry Potter, au prétexte que l'intention derrière les deux premiers est de faire de la propagande, là où derrière les suivants on trouve l'idée de divertir (ou de faire de l'argent).
Les réécritures de Disney sont tout aussi politiques que la réécriture de Carmen, pour revenir à notre sujet. On pourrait dire que la deuxième est plus consciente de ce fait, mais il me semble que Disney ne cachait pas son attachement à certaines valeurs morales qui transparaissent dans les films produits par l'entreprise, sans que cela ne soit en aucun cas dû au hasard des coïncidences.

Cela posé, la question de la réécriture d'une œuvre pose vraiment problème quand elle est associée à une censure des autres formes de cette œuvre. Il ne me semble pas que ce théâtre de Florence est prévu d'interdire et de faire interdire Carmen. Qu'ils en propose une vision où Carmen ne meurt pas, soit, ça ne rend pas forcément la pièce plus mauvaise ou hégémonique. C'est un non-évènement quoi, Carment ne meurt pas dans ce théâtre florentin, soit, et alors? Elle continuera à mourir ailleurs dans des mises en scènes plus proches du texte.

Donc dire que "la question c'est l'intention, vision artistique ou politique" me semble bien infondé: déjà parce que la différence est loin d'être assurée, si elle n'est pas purement illusoire et arbitraire, ensuite parce que les évènements dont on parle sont trop peu signifiants à l'échelle du contexte politique pour être impactant.
Il ne s'agit pas d'une commande d'un gouvernement, d'une multinationale visant à remplacer toutes les occurrences de Carmen et ainsi censurer la pièces originale. Il s'agit d'une bête réécriture par un quelconque metteur en scène. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas politique, ça veut juste dire qu'on essaye de faire dire beaucoup plus de chose à ce fait qu'on ne le devrait à mon avis.
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JeanEude En réponse à Tormante Vermisseau

Tu pourrais m'indiquer l'idée politique derrière les peintures, par exemple, de Lascaux ?
Image de JeanEude
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Tormante En réponse à JeanEude Jeune lombric

J'en n'ai strictement aucune idée, mais on peut y réfléchir ensemble si tu veux. Ça a été fait par un groupe? Un seul individu? Ça représente des trophées? Des décomptes de chasse? Ça a une valeur esthétique? Utile? En gros: qui l'a fait, dans quel monde vivait-il, pourquoi l'a-t'il fait? Pareillement si c'est un groupe d'individus, ou plusieurs groupes d'individus, si tu réponds à ces questions, tu as une idée du contexte politique derrière ces peintures.
Ensuite, tu parles de vision politique, d'idée politique de l'auteur, d'idées politiques derrière l’œuvre... Ce ne sont pas les mêmes choses.
Enfin, pour ce qui est du cas particulier dont on parle là, à savoir la réécriture de Carmen en version féministe, il n'y a pas de censure à côté, ce n'est pas commandité par un dictateur quelconque pour remplacer l’œuvre originale et ce genre de réécriture ne pose en général pas de problème, dans le théâtre ou ailleurs.
Spoiler alerte, au cinéma, on appelle ça un "remake".
+ 1 -

yosegaman Jeune lombric

même my little pony a été censuré !
Derpy hooves a été jugée offensante pour une minorité quand elle a parlé pour la première fois, du coup l'épisode a été modifié avec un nouveau doublage ! XD
+ 1 -

Stankey_Lubrick Vermisseau

tout ça me fait penser à un ( terme au choix ) film que j'apprécie beaucoup. ( interstellar )
où le héros ( mc conaughey ) se retrouve devant la prof de sa fille ;
grosso merdo la prof lui explique que les bouquins sont remplacés par des versions " corrigées " où ils démontrent que la course à l'espace n'était qu'une stratégie visant à ruiner la russie.
c'est là que le père répond : " attendez, vous dites qu'on n'est jamais allés sur la lune ? "
et la prof lui dit : non,ce que je dit c'est qu'il faut expliquer la terre à nos enfants, au lieu de vouloir prétendre qu'on peut la quitter " .

tout ça pour dire que bref, les têtes pensantes aiment bien manipuler les infos et la réalité, comme d'hab en somme., rien qui change.

ah oui tiens, un dernier truc : quitte à refaire l'histoire de l'art, pourquoi ne pas refaire l'histoire tout court ? avec toutes les différentes guerres et leurs millions de morts ? avec parfois des détails sordides ? non ? là ça ne choque personne, ah ok, excusez moi.
+ 3 -

feyfey Lombrique girafe cougar chienne poule y dort

Ah la censure...
Il y a quelques années de cela un ami a publié un ouvrage sur les Pays-Bas et leur développement commercial maritime ( j'vous donne pas le titre, z'avez pas à savoir avec qui je suis amie ).
Pour la date de sortie : conférence et petits fours en compagnie de l'ambassadeur qui lui avait fait la préface ( le mec sympa quoi ).
Ce meme bouquin a été publié aussi aux Pays-Bas sauf que...
Dans la version néerlandaise une image avait été supprimée parce que jugée choquante pour les lecteurs : une image dont le titre était "Nègre pendu vivant à une potence par les côtes ". Parce que bon, vous comprenez, les Pays-Bas ne sont pas bien au courant de leur implication dans le commerce triangulaire et encore moins de ce qui s'est passé au Surinam...
Et ça c'est le milieu universitaire qui se censure lui même... Ou comment triturer l'Histoire pour le "bien" du Présent.
+ 0 -

JeanEude Vermisseau

DanoLefourbe écrit :
"La question c'est l'intention. A savoir vision artistique où vision politique."
D'après ce que je comprends, Dano pointe du doigt le fait qu'un artiste, lorsqu'il s'approprie une œuvre, a la possibilité de la modifier sous différents angles. Il peut se limiter à l'aspect esthétique ou purement artistique, comme les couleurs, les sons, les images etc etc ... Cependant, il peut aussi intégrer à cette réécriture une idée politique rendant le message authentique plus engagé qu'il ne l'est. L’œuvre sera alors interprétée différemment par le spectateur qui trouvera dans cette adaptation un message absent de l'orignal.
Cela dit, Dano s'est peut être mal exprimé, ce qui entraine la confusion ci-dessous, car tu lui réponds en ces termes :
"C'est absurde. Une vision artistique implique une vision politique. Toute œuvre se place dans un contexte et est pensée par quelqu'un, impliquant donc un être politique, donc une vision... politique."
Ce que tu dis est vrai; Aristote "L’homme est un animal politique", un animal pensant etc etc ... Malgré la véracité de tes propos, ta réponse tape à côté de la plaque. DanoLefourbe, si j'ai bien compris, parlait de vision politique en référence à une idée politiquement engagée.
Dans sa réponse suivante, qui t'es adressée, il essaie pourtant clairement de t'exposer le fond de sa pensée :
"Oui, mais ici tu parles des idées de l'auteur au moment de l'écriture. Là il est question d'un pouvoir qui n'a rien à voir avec l’œuvre ou son contexte et qui le dénature pour servir son idéologie bien plus tard."
Ton mauvais discernement à l'égard de ses intentions donne une réponse qui ne fait qu'enfoncer des portes que tu as ouvertes plus haut, ou qui le sont déjà depuis que l'homme, cet animal politique, crée.
C'est alors que je décidai de mettre sous ton nez un petit lombrik accroché au bout d'un hameçon, afin d'observer si, face au danger, tes esprits tu allais retrouver. Ce ne fut pas le cas.
Bien entendu, j'ai tout faux si c'est moi qui ai mal compris Dano.
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