Ce qu'il faut comprendre sur l'Arabie Saoudite, c'est que c'est vraiment un pays d'opposés, et surtout de lutte entre les opposés.
D'un côté, il y a une tradition séculaire prônant l'islam le plus strict, et qui s'est même durcie dans la décennie passée.
En même temps, il y a toute une partie de la population fortement pro-ouverture, que ce soit parce-qu'ils ont fait une partie de leurs études ou carrière à l'étranger et s'y sont plu, parce-qu'ils sont fortement exposés aux médias occidentaux, ou simplement parce-qu'ils sont las de la dominance de la religion sur tous les aspects de leur vie (les jeunes (surtout hommes) étant particulièrement frustrés de la séparation homme-femme qui leur est imposée).
Si la scène politique a jusqu'à présent été largement dominée par le sécularisme, les choses commencent à changer. Un exemple serait celui de mon université (KAUST), une université scientifique séparée du reste du pays, entièrement mixte, où les femmes n'ont pas à porter la habaya, les restaurants restent ouvert pendant les heures de prière, etc., ainsi que de sa voisine KAEC (King Abddullah Economic City), une ville (encore largement en projet et construction) fondée sur le même modèle d'ouverture.
Ces changements, qui suscitent la colère des autorités religieuses, bénéficient toutefois largement du support des autorités politiques, conscientes que le pays ne survivra jamais la fin du pétrole sans un renouveau économique et social complet.
En particulier, le nouveau prince héritier (qui semble plus ou moins dirigeant de facto) pousse un maximum pour une modernisation à un rythme jamais vu : ouverture de cinémas à Riyadh, police religieuse quasi-démantelée, les femmes peuvent conduire, etc.
J'ai même été assez surpris de voir la vidéo promotionnelle de son programme passer dans les médias locaux, montrant, entre autres symboles de modernité, une femme faisant de la recherche scientifique, à visage découvert.
Bref, encore une fois, l'Arabie, c'est tout et son contraire. Et ils partent sûrement de très loin, mais beaucoup semblent déterminés à faire sortir le pays des âges sombres. Je leur souhaite d'y arriver.
C'est difficile de définir un "saoudien moyen", le pays peut vraiment être polarisé. Et du fait d'être à KAUST, ceux que je connais ne sont vraiment pas statistiquement représentatifs.
Ensuite, l'age médian est de 25 ans, et les jeunes ont plus tendance à être pro-modernité (comme souvent).
Stchrock Vermisseau
gobes Jeune asticot
Chiwawa LoMBriK addict !
Clando-2-point-zero Vermisseau
Thywaz Lombric
TheMetroidPrime Verxit
En attendant, bravo pour le bordel éthique que ça représente.
pYranha Lombreek
Ce qu'il faut comprendre sur l'Arabie Saoudite, c'est que c'est vraiment un pays d'opposés, et surtout de lutte entre les opposés.
D'un côté, il y a une tradition séculaire prônant l'islam le plus strict, et qui s'est même durcie dans la décennie passée.
En même temps, il y a toute une partie de la population fortement pro-ouverture, que ce soit parce-qu'ils ont fait une partie de leurs études ou carrière à l'étranger et s'y sont plu, parce-qu'ils sont fortement exposés aux médias occidentaux, ou simplement parce-qu'ils sont las de la dominance de la religion sur tous les aspects de leur vie (les jeunes (surtout hommes) étant particulièrement frustrés de la séparation homme-femme qui leur est imposée).
Si la scène politique a jusqu'à présent été largement dominée par le sécularisme, les choses commencent à changer. Un exemple serait celui de mon université (KAUST), une université scientifique séparée du reste du pays, entièrement mixte, où les femmes n'ont pas à porter la habaya, les restaurants restent ouvert pendant les heures de prière, etc., ainsi que de sa voisine KAEC (King Abddullah Economic City), une ville (encore largement en projet et construction) fondée sur le même modèle d'ouverture.
Ces changements, qui suscitent la colère des autorités religieuses, bénéficient toutefois largement du support des autorités politiques, conscientes que le pays ne survivra jamais la fin du pétrole sans un renouveau économique et social complet.
En particulier, le nouveau prince héritier (qui semble plus ou moins dirigeant de facto) pousse un maximum pour une modernisation à un rythme jamais vu : ouverture de cinémas à Riyadh, police religieuse quasi-démantelée, les femmes peuvent conduire, etc.
J'ai même été assez surpris de voir la vidéo promotionnelle de son programme passer dans les médias locaux, montrant, entre autres symboles de modernité, une femme faisant de la recherche scientifique, à visage découvert.
Bref, encore une fois, l'Arabie, c'est tout et son contraire. Et ils partent sûrement de très loin, mais beaucoup semblent déterminés à faire sortir le pays des âges sombres. Je leur souhaite d'y arriver.
Nainbierophile En réponse à pYranha Lombric
Mylo En réponse à pYranha Ver correcteur
pYranha En réponse à Mylo Lombreek
Ensuite, l'age médian est de 25 ans, et les jeunes ont plus tendance à être pro-modernité (comme souvent).