Les hipsters et les autres

Envoyé par Ced le 4 janvier 2015 à 11h58

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ProtoAl Vermisseau

J'ai ris
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tontontiery Vermisseau

Galerie ne prend qu'un "l".
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john5

Quand je lis ce genre de trucs je me dis que cette gué-guère est plutôt intergénérationnelle et intra classe moyenne aisée, avec une certaine mauvaise foi ou du moins une transposition indue d'un phénomène plutôt américain, pour plusieurs raisons : d'abord parce que cette gentrification si elle existe est majoritairement fantasmée ou du moins ne survient que dans des espaces urbains ou périurbains déjà occupés/entourés par une classe moyenne plutôt aisée. On ne trouve pas vraiment de galeries alternatives ou de snack bios ni en banlieue, ni à la campagne, donc ça se passe en ville, là où le coût de la vie est le plus cher. Mon analyse (avec toute sa subjectivité), c'est qu'on est ni plus ni moins sur des classes moyennes génération X un poil réac qui tapent sur la génération Y un poil trendy. Un débat dont le reste de la population se fout complètement, et dont la visibilité est simplement exagérément amplifiée par le web.
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Ced En réponse à john5 Lombrik

Je suis assez d'accord avec le fond de ton message, en particulier sur le côté 'combat générationnel'. Encore que je ne sois pas sûr des réelles différences génération x / génération y (qui ne fonctionnent pas partout, d'ailleurs). Là-dessus, trois choses me chiffonnent:

- tu dis qu'il n'y a pas de lieu alternatif en milieu rural. Faux, je peux t'en citer plusieurs autours de chez moi en Bretagne et là aussi où je réside maintenant, avec des associations de dynamique sociale et, aussi, pour une meilleure consommation. C'est cela, en fin de compte, le milieu alternatif : sortir des chemins tout tracés. Cela ne rentre pas dans le concept de gentrification car ce sont des personnes qui sont parfois fondamentalement opposées tant dans leur goût que leur façon de vivre mais qui se regroupent autour de valeurs communes. Autrement dit, je ne suis pas sûr que la gentrification ait une autre valeur que pécuniaire.

- tu dis que c'est un débat dont le reste de la population se fout complètement. De quelle population parles-tu? Le milieu populaire (à savoir ouvrier, cité, immigré ou paysan)? Autrement dit, si on revient à tes deux générations (x et y), tu penses qu'elles sont absentes des cités ou du milieu rural et ouvrier et qu'elles ne sont que réservées à l'élite bourgeoise des milieux aisés? Pour côtoyer ces milieux (puisque j'y vis, j'en viens ou j'y ai grandi), je ne trouve pas les petits jeunes très différents de mes étudiants, anciens ou nouveaux, par exemple. Simplement parce qu'ils sont issus de milieux divers, d'ailleurs.

- tu dis que leur visibilité est exagérément amplifiée par le web. Assez logique en fait, puisque c'est le web qui a créé la génération y et a formé la génération x. Il faut revoir la définition sociologique de ces deux générations pour voir, justement, l'interaction avec le web : création pour l'un, découverte et remise en question pour l'autre.

Au final, je ne suis pas sûr que cela soit lié à une génération plus qu'une autre mais plutôt à l'appréhension face à la société de consommation. On (veut) consomme(r) tout autant dans les milieux riches que dans les milieux populaires mais la différence est que la qualité ou la quantité ne sont absolument pas les mêmes. Et surtout que le rapport à la consommation n'est pas le même non plus. On accepte tout cela, pour le meilleur et pour le pire (et surtout pour le pire).

Pour ma part, je trouve qu'il n'y a rien de plus débile que de vouloir ressembler à un pauvre quand tu es riche ou à un riche quand tu es pauvre. Comme si c'était drôle de prétendre. L'être et le paraitre et cette notion toute relative d'appartenance au groupe me dépassent complètement mais je constate qu'elles n'ont aucune génération en fin de compte.
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JoW En réponse à Ced Vermisseau

Moi qui n'adhèr epas fondamentalement et notamment sur internet au "schisme" entre haters et white knites, j'en viens à me demander par contre si parmi les gens les plus tolérants (dont j'estime être proche) ne seraient pas tout de même majoritairement intolérant envers la connerie...

En gros, même si c'est cool qu'on charge à vu lorsqu'on croise quelqu'un manifestement intolérant, on oublierai pas de d'abor dle saccepter tels qu'ils sont, pour comprendre les (mauvaises) raisons de leur incomfort irratonnel envers autrui, et ne serai-ce qu'espérer que nos mots puisse leur donne le goût de la différence? :)
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Ced En réponse à JoW Lombrik

Point de vue intéressant. Même si je pense que le plus important est de douter de tout et surtout de soi même.

C'est du moins ce que j'essaye de m'appliquer comme philosophie de vie. Et les rares personnes qui me connaissent vraiment ici pourraient peut-être le confirmer.
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JoW En réponse à Ced Vermisseau

Pareil! Par contre jte félicite tout de même d'avoir pris le temps de lire mon message bourré (entre autre) de fautes de frappes que j'ai écris bien trop tard xD
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Orme En réponse à john5 Dresseuse de lombriks

Génération ( Y )
Génération ( × )
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Ced En réponse à Orme Lombrik

Tu es des deux générations toi, nan?!
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Orme En réponse à Ced Dresseuse de lombriks

Si tu fais référence à la génération, étant née en 1982 je suis ... Y apparemment.

Si tu fais référence à mes ascart de boobs ( Y ) et de cul ( × ), aye j'apprécie les deux, entre autres. ;)
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Ced En réponse à Orme Lombrik

Je faisais plutôt allusion à la deuxième phrase. ^_^

Et effectivement, on est tout deux du tout début de la génération y (ou digital native) qui a commencé en 1980 et se termine en 2000 (pour faire place à l'actuelle, la génération z.... qui est celle de la tecktonik (entre autre) et de la plupart des hipsters).
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john5 En réponse à john5

Pour ce qui est de l'alternatif en campagne, ça dépend ce qu'on appelle alternatif aussi. Justement le truc du hipster c'est que c'est faussement alternatif, ce genre de courant est au contraire passablement consumériste et normatif, avec des critères certes parfois flottants mais tout de même codifiés (barbe, vélo à pignon libre, lunettes rétro, produits Apple etc.) Quand au lien gentrification/hipster, je suis désolé mais il est évident. Les nombreux accessoires modes et le style de vie correspond à une génération urbaine et évoluant dans des sphères professionnelles intellectuelle (art/communication/TIC principalement) avec un niveau de vie qui permet de se permettre ces extravagances. Effectivement quand je parle du reste de la population, je reste vague, mais j'ai évoqué les générations X et Y des classes moyennes supérieures. Par exemple fais lire ce comic à tes parents, à mon avis il y a de fortes chances qu'ils fassent les yeux ronds...
Et c'est bel et bien lié à une génération : généralement le mouvement disons "culture alternative" provient de la génération X, avec la vague de l'altermondialisme, de l'anticapitalisme, etc. Je dirais que le mouvement hipster est une mutation de ces diverses vague, une relecture de ces courants dans le contexte du web et du libéralisme à l'ère du numérique (incarnée donc par la génération Y). Enfin, de toute façon, c'est de la sociologie, rien n'est jamais gravé dans le marbre, le concept de "hipster" comme d'autre sont de simple outils qui permettre d'analyser des phénomènes de société...
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Ced En réponse à john5 Lombrik

Je ne maitrise pas suffisamment le sujet sur les hipsters. Mais ils représentent une petite partie de la gentrification, nan?

Si je faisais lire cette planche à mes parents, ils ne comprendraient rien. Effectivement. Même moi j'ai du mal et pourtant, je ne suis pas si vieux. Si? ;)
Mais si tu changes les termes par punk, rocker, hippies ou autre (ils avaient 20 ans dans les années 60), ils comprendraient bien où cela veut en venir.

Question en passant, ça veut dire quoi TIC?

Bonne soirée.

PS.: alternatif en rural, ça veut dire 'nouvelle agriculture', repeuplement de la campagne et développement des infrastructures associatives (bar, commerce, etc...) autours du mieux vivre ensemble. Ce qui n'est pas forcément le cas du hipster et autre communauté citée ici. C'est ce que certains appellent stupidement le nouveau hippie.
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john5 En réponse à Ced

Oui ben de toute façon chaque époque a ses mouvement honnis. Molière avait bien déjà ses "précieuses ridicules"...
Sinon TIC = technologies de l'information et de la communication
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Ced En réponse à john5 Lombrik

Okay, merci. :)
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Zoubdi Vermisseau

Pour les ceusses qui comme moi ne connaissaient pas le sens du mot :

[ʒɛntʀifikasjɔ̃] nom féminin - étym. 1984 ◊ mot anglais (1963), de gentry → gentry
Sociol. Processus par lequel la population d'un quartier populaire fait place à une couche sociale plus aisée.

On dit quoi ? On dit : merci tonton Yamha !
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Bhaalrog Lombric

Un lien vers le site de l'auteur ?
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Ced En réponse à Bhaalrog Lombrik

Je ne connais pas l'auteur malheureusement - j'ai essayé de faire une recherche inversée avant de soumettre le fichier mais je suis tombé sur différents fichiers tweeter ou facebook donc je ne suis pas allé plus loin.

Désolé.
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Mylo Ver correcteur

La suite.
Image de Mylo
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Guaruda Asticot

Y a la même parodie version "taliban"? Parce qu'à la rigueur on me prend quand même plus pour un taliban avec ma grosse barbe que pour un hipster...
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