Déclaration du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc

Devant ses juges, à la suite de l'échec du putsch d'Alger. Un grand Monsieur.

Envoyé par Offerus le 26 août 2014 à 13h58

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Zgru La voix de son ver

Oui alors bon, très bien cette rubrique histoire mais si on pouvait éviter de confier les clefs à Offerus ça serait pas mal :)
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_pepe_

Le drame de ces vidéos hébergées sur des serveurs américains, c'est qu'on n'arrive souvent pas à en voir la fin. Pour moi, celle-ci s'est arrêtée avant la dernière minute. Merci YouTube :-( .
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Alix LeLoMBriK

Ce qui serait cool, ça serait d'avoir une description plus complète pour expliquer un peu le fichier.
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Potiche En réponse à Alix Super vilain

Donc t'es en train de dire à Offerus qu'il devrait prendre exemple sur Ced ? Je te savais pas si sadique !
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Alix En réponse à Potiche LeLoMBriK

ça me dérange pas de lire des pavés, du moment que c'est intéressant
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Offerus Ne pas prendre au sérieux

Pardon oui.
Hélie de Saint-Marc est né à Bordeaux dans une famille de notables, en 1922. Très marqué par la défaite de la France en 1940, il rejoint la Résistance en février 1941. Dénoncé alors qu'il cherchait à gagner Londres, il est déporté à Buchenwald. A sa libération, il pèse moins de 40 kilos, il fait partie des 8 survivants d'un convoi de 1000 déportés.

Son retour à la normalité est pénible, le décalage est trop grand entre ce qu'il a vécu et la tranquillité de la vie civile. Il fait Saint-Cyr l'Ecole et sort officier de la Légion étrangère, corps qu'il affectionne, car ces hommes sans passé et sans nom lui rappelait les déportés.

Il fait plusieurs séjours en Indochine. On le nomme commandant d'un poste avancé, à Talung, aux frontières de la Chine, avec des troupes indigènes, des Tho. Il est très marqué par le pays, les coutumes, les traditions: c'est le mal jaune. Un jour, un officier français arrive avec des camions et lui ordonne de décrocher, laissant derrière lui les soldats et civils tho qui avaient fait le choix de la France. Il se souvient d'avoir du mettre des coups de crosse sur les doigts des villageois qui essayaient désespérément de monter à bord des camions français, car ils savaient qu'ils seraient massacrés par le Viet-Minh dès le lendemain. Quelques jours plus tard, effectivement, dans un poste plus au sud, les légionnaires ont vu sortir de la jungle quelques survivants qui avaient fui à pied et qui leur racontèrent les massacres.

La guerre d'Indochine est perdue, la guerre d'Algérie prend le relais. Saint-Marc reprend le combat là-bas: gagner la confiance de la population civile, mener des raids contre les fellaghas. Il comprend petit à petit que la France va abandonner l'Algérie, les pieds-noirs, les harkis, la population algérienne qui fait confiance à la France. Il est alors commandant du plus prestigieux régiment de France, le 1er REP, il vient de se marier et d'avoir une petite fille. Pourtant, quand le général Challes lui demande son appui lors du putsch d'avril 1961, il décide de suivre. Il se dit qu'il ne peut pas trahir la parole donnée au population, lui qui est allé écrire, sur ordre, sur les murs des villages: "l'armée restera, l'armée vous protégera". Le putsch faisant chou blanc, il est arrêté et condamné à 10 ans de prison (il en fera 5). Il déclarera au juge d'instruction: "je préfère être fusillé sur le champ plutôt que de continuer à faire ce métier de parjure".

Il a écrit plusieurs livres, qui racontent tous la même histoire, la sienne. Le plus connu est sans doute "les champs de braise".
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feathersmg Jeune lombric

Afin d'éclairer un peu plus le débat, il est peut-être bon de savoir dans quelles conditions la France a colonisé l'Algérie (faussement naïf est celui qui croit qu'en histoire il y a les gentils d'un côté et les méchants de l'autre).
http://fr.wikip...3.A9mographique

Et comme disait Maëster : "Un colon n'est jamais très éloigné d'un trou du cul".
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magnussoren Ver (re-)cyclable

ah..l'honneur....quelque chose qu'il est bien rare de trouver désormais...
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